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Manifestes

 Lôzane bouge, 1980

Qui sommes-nous ?

Des hommes et des femmes, étudiants, ouvriers, chômeurs, jeunes et un peu moins jeunes qui manifestons notre insatisfaction et notre rage de vivre. Eux, ils cassent le monde, ils saccagent la nature, détruisent nos personnalités.

Eux nous conditionnent par la répression et l'intolérance.

Nous refusons la morale du fric et du profit qu'on nous impose.

Nous refusons d'être transformés en robots, en numéros.

Nous refusons la mort par le nucléaire qu'on nous promet.

Nous refusons d'être des gaspilleurs, des pollueurs, des consommateurs irresponsables.

Nous refusons la vie qu'on nous a fait, l'anonymat qui nous rend fous.

Nous refusons le matérialisme frénétique et inhumain.

Que voulons-nous?

Nous voulons vivre par nous-même en faisant tout ce qu'on aime faire et qu'on nous a refusé.

Nous revendiquons notre droit à la différence.

Nous exigeons qu'on nous accorde la liberté, l'espace nécessaire où l'on puisse pratiquer notre autonomie.

Nous voulons être responsables de notre vie basée sur le développrement personnel, la création individuelle, l'expression libre, la communication vraie et les échanges d'amitié.

Nous voulons assumer notre marginalité sans être acculés aux drogues dures, à l'asile psychiatrique, au suicide ou à la prison.

Nous ne voulons pas d'un monde où la garantie de ne pas mourir de faim se paie par le risque de mourir d'ennui

La police Courier New donne un style rétro au contenu de votre page. Elle est idéale pour les récits et les actualités.

Kurt Switters, 1923

Il n'y a pas d'art relevant d'une classe déterminée d'hommes et y en aurait-il qu'il serait sans importance pour la vie.

A ceux qui veulent créer un art prolétarien, nous posons la question : Qu'est-ce que l'art prolétarien? Est-ce l'art fait par les prolétaires eux-mêmes? Ou un art au seul service du prolétariat? Ou un art destinés à éveiller les instincts prolétariens?

Il n'y a pas d'art fait par les prolétaires parce qu'un prolétaire qui crée de l'art n'est plus un prolétaire mais un artiste.

Un artiste n'est ni prolétaire ni bourgeois et ce qu'il crée n'appartient ni au prolétariat ni à la bourgeoisie mais à tous.

L'art est une fonction spirituelle de l'homme et vise à le délivrer du chaos de la vie ( du tragique).  L'art est libre dans l'utilisation de ses moyens et relève de ses lois propres et de ses lois propres seulement; dès l'instant où une oeuvre est une oeuvre d'art, elle est largement au-dessus des différences de classes.

Si l'art devait servir exclusivement le prolétariat, nonobstant le fait que le prolétariat est contaminé par les goûts de la bourgeoisie, cet art serait aussi limité qu'un art spécifiquement bourgeois. Un tel art ne serait pas universel, ne prendrait pas ses racines dans le sentiment universel mais dans des considérations individuelles, sociales, limitées dans le temps et dans l'espace.

Si l'art devait éveiller des instincts à tendance prolétarienne, il se servirait en somme des mêmes moyens que l'art religieux ou nationaliste. Aussi banal que cela paraisse, en vérité il revient au même de peindre une armée rouge avec Trotsky à sa tête ou une armée impériale avec Napoléon à sa tête. Pour la valeur d'un tableau en tant qu'oeuvre d'art, il n'y a pas lieu d'éveiller des instincts prolétariens ou des sentiments patriotiques. L'un comme l'autre sont, du point de vue de l'art, une escroquerie.

L'art a pour seul devoir d'éveiller par ses propres moyens les forces créatrices de l'homme, son but est la maturité de l'homme, non pas du prolétaire ou du bourgeois.

Seuls des talents limités sont amenés, par manque de culture et par étroitesse de vue, à produire de manière bornée quelque chose comme de l'art de classe.

L'artiste, lui, renonce au champ spécifique des organisations sociales.

L'art que nous voulons, n'est ni prolétarien ni bourgeois parce qu'il doit déployer des énergies assez fortes pour influer sur l'ensemble de la culture au lieu de se laisser influencer par les rapports sociaux. Le prolétariat est un état qui doit être dépassé, la bourgeoisie est un état qui doit être dépassé.

Mais les prolétaires sont précisément ceux-là mêmes qui soutiennent cette culture pourrie de la bourgeoisie et ce, sans en être conscients; au détriment de l'art et au détriment de la culture.

Avec leur attachement conservateur à de vieilles formes d'expression qui ont fait leur temps et avec le dégoût absolument incompréhensible qu'ils éprouvent pour l'art nouveau, ils prolongent la vie de ce que, à en croire leurs manifestes, ils sont censées combattre: la culture bourgeoise. Ainsi, en fin de compte, voit-on le sentimentalisme bourgeois et le romantisme bourgeois, en dépit de la persévérence des efforts des artistes radicaux pour les abroger, se maintenir et être même à nouveau cultivés et entretenus (...)

Ce que nous préparons au contraire est une oeuvre d'art totale qui se propulse largement au-dessus de toutes les affiches publicitaires

Les Générales , 2016

(...)

Parce qu’en ce moment, la société nous impose non seulement une réduction de l’imaginaire mais aussi des moyens pour le développer.  

Parce que le système culturel nous incite perpétuellement à nous définir par la concurrence.

Parce qu’une forme d’autocensure vient hanter régulièrement le processus artistique sous prétexte de mode ou de moyens.

Ces contraintes appauvrissent le monde. Nous désirons travailler autrement.

Nous refusons constamment une hiérarchie pyramidale au profit d’un rassemblement mouvant qui confie le lead à celles et ceux qui proposent des opérations.

Nous constatons que l’économie d’un projet se révèle dans la forme d’un spectacle. Alors que l’Urgence, la légèreté, le manque de moyens sont des contraintes économiques violentes, nous en faisons une force de création.

Car nous réunir sous le signe d’affinités esthétiques, politiques et amicales nourrit notre pratique artistique et intellectuelle.

Nous nous retrouvons autour de l’idée d’un label qui nous réunisse sans nous contraindre.

Nous nous rejoignons pour créer de nouvelles formes de travail.

Notre dessein encourage les échanges et les partages.

Nous prônons la mutualisation des connaissances administratives, légales

Nous cherchons des propositions singulières artistiques.

La création procède de laboratoires scéniques.

Nous avons le souci de la recherche au moyen du collectif.

Nous sommes pour la défense d’écritures contemporaines et de créations engagées.

Nous sommes là.

Avec vous.

Pour ce qui vient.

Hugo Ball, 1916

Comment obtenir la béatitude ?

En disant Dada.

Comment devenir célèbre ?

En disant Dada.

D'un geste noble et avec des manières raffinées. Jusqu'à la folie. Jusqu'à l'évanouissement.

Comment en finir avec tout ce qui est journalisticaille, anguille, tout ce qui est gentil et propret, borné, vermoulu de morale, européanisé, énervé ?

En disant Dada.

Dada c'est l'âme du monde, Dada c'est le grand truc. Dada c'est le meilleur savon au lait de lys du monde. Dada Monsieur Rubiner, Dada Monsieur Korrodi, Dada Monsieur Anastasius Lilienstein. Cela veut dire en allemand : l'hospitalité de la Suisse est infiniment appréciable. Et en esthétique, ce qui compte, c'est la qualité. Je lis des vers qui n'ont d'autre but que de renoncer au langage conventionnel, de s'en défaire. Dada Johann Fuchsgang Goethe. Dada Stendhal, Dada Dalaï-lama, Bouddha, Bible et Nietzsche. Dada m'Dada. Dada mhm Dada da.

Ce qui importe, c'est la liaison et que, tout d'abord, elle soit quelque peu interrompue.

Je ne veux pas de mots inventés par quelqu'un d'autre. Tous les mots ont été inventés par les autres.

Je revendique mes propres bêtises, mon propre rythme et des voyelles et des consonnes qui vont avec, qui y correspondent, qui soient les miens.

Si une vibration mesure sept aunes, je veux, bien entendu, des mots qui mesurent sept aunes. Les mots de Monsieur Dupont ne mesurent que deux centimètres et demi. On voit alors parfaitement bien comment se produit le langage articulé.

Je laisse galipetter les voyelles, je laisse tout simplement tomber les sons, à peu près comme miaule un chat… Des mots surgissent, des épaules de mots, des jambes, des bras, des mains de mots. AU. OI. U.

Il ne faut pas laisser venir trop de mots. Un vers c'est l'occasion de se défaire de toute la saleté.

Je voulais laisser tomber le langage lui-même, ce sacré langage, tout souillé, comme les pièces de monnaies usées par des marchands.

Je veux le mot là où il s'arrête et là où il commence.

Dada, c'est le coeur des mots. Toute chose a son mot, mais le mot est devenu une chose en soi. Pourquoi ne le trouverais-je pas, moi ?

Pourquoi l'arbre ne pourrait-il pas s'appeler Plouplouche et Plouploubache quand il a plu ?

Le mot, le mot, le mot à l'extérieur de votre sphère, de votre air méphitique, de cette ridicule impuissance, de votre sidérante satisfaction de vous-mêmes. Loin de tout ce radotage répétitif, de votre évidente stupidité.

Le mot, messieurs, le mot est une affaire publique de tout premier ordre.

Tristan Tzara, 1916

DADA est notre intensité: qui érige les baïonnettes sang conséquence la tête sumatrale du bébé allemand; Dada est la vie sans pantoufles ni parallèles; qui est contre et pour l'unité et décidément contre le futur; nous savons sagement que nos cervaux deviendront des coussins douillets, que notre anti-dogmatisme est aussi exclusiviste que le fonctionnaire et que nous ne sommes pas libres et crions liberté; nécessité sévère sans discipline ni morale et crachons sur l'humanité.

  DADA reste dans le cadre européen des faiblesses, c'est tout de même de la merde, mais nous voulons dorénavant chier en couleurs diverses pour orner le jardin zoologique de l'art de tous les drapeaux des consulats.

  Nous sommes directeurs de cirque et sifflons parmi les vents des foires, parmi les couvents, prostitutions, théâtres, réalités, sentiments, restaurants. ohi oho, bang, bang.

  Nous déclarons que l'auto est un sentiment qui nous assez choyé dans les lenteurs de ses abstractions et les transatlantiques et les bruits et les idées. Cependant nous extériorisons la facilité, nous cherchons l'essence centrale et nous sommes contents pouvant la cacher ; nous ne voulons pas compter les fenêtres de l'élite merveilleuse, car DADA n'existe pour personne et nous voulons que tout le monde comprenne cela, car c'est le balcon de Dada, je vous assure. D'où l'on peut entendre les marches militaires et descendre en tranchant l'air comme un séraphin dans un bain populaire pour pisser et comprendre la parabole.

  DADA n'est pas folie, ni sagesse, ni ironie, regarde-moi, gentil bourgeois.

  L'art était un jeu noisette, les enfants assemblaient les mots qui ont une sonnerie à la fin, puis ils pleuraient et ciraient la strophe, et lui mettaient les bottines des poupées et la strophe devint reine pour mourir un peu et la reine devint baleine, les enfants couraient à perdre haleine.

  Puis vinrent les grands ambassadeurs du sentiment qui s'écrièrent historiquement en chœur :

  Psychologie Psychologie hihi
  Science Science Science
  Vive la France
  Nous ne sommes pas naïfs
  Nous sommes successifs
  Nous sommes exclusifs
  Nous ne sommes pas simples
  et nous savons bien discuter l'intelligence.

  Mais nous, DADA, nous ne sommes pas de leur avis, car l'art n'est pas sérieux, je vous assure, et si nous montrons le crime pour dire doctement ventilateur. c'est pour vous faire du plaisir, bons auditeurs, je vous aime tant, je vous assure et je vous adore.

Pierre Garnier, pour une poésie nouvelle visuelle et phonique, 1962

Les mots doivent être vus.

Le mot est une matière. [...]

Libérez les mots. Respectez les mots. Ne les rendez pas esclaves des phrases.

Laissez-les prendre leur espace. Ils ne sont pas là ni pour décrire, ni pour enseigner, ni pour dire : ils sont là d’abord pour être.

Le mot n’existe qu’à l’état sauvage. La phrase est l’état de civilisation des mots

J’ai débarrassé la poésie des phrases, des mots, des articulations. Je l’ai agrandie jusqu’au souffle. A partir de ce souffle, je puis réinventer une langue, des sons vont naître, des articulations, des mots, des ensembles nouveaux qui ne seront plus des phrases fondées sur la trinité indo-européenne : sujet-verbe-complément

−à partir de ce souffle peuvent naître un autre corps, un autre esprit, une autre langue, une autre pensée

Luciano Fontana, manifesto blanco, 1946

Ouvrir l’espace de représentation vers une nouvelle dimension, rattacher l’art au cosmos tel qu’il s’étend, infini, au-delà de la surface plate de l’image

(...).
L'arte nuova prende i suoi elementi dalla natura. L'esistenza, la natura e la materia sono una perfetta unità. Si sviluppano nel tempo e nello spazio. Il cambiamento è la condizione essenziale dell'esistenza. Il movimento, la proprietà di evolversi e svilupparsi è la condizione base della materia. Questa esiste in movimento e in nessun'altra maniera. Il suo sviluppo è eterno. Il colore e il suono si trovano nella natura legati alla materia.
(...)
Non rappresentiamo né l'uomo né gli altri animali né le altre forme. Queste sono manifestazioni della natura, mutevoli nel tempo, che cambiano e scompaiono secondo la successione dei fenomeni. Le loro condizioni fisiche sono soggette alla materia ed alla sua evoluzione.
(...)
 La nostra intenzione è di riunire tutte le esperienze dell'uomo in una sintesi, che unita alla funzione delle loro condizioni naturali costituisca una manifestazione propria dell'essere. Prendiamo come principio le prime esperienze artistiche.
(...)
La ragione non crea. Nella creazione delle forme, la sua funzione è subordinata a quella del subcosciente. In tutte le attività l'uomo funziona con la totalità delle sue facoltà. Il libero sviluppo di tutte queste è una condizione fondamentale nella creazione e nell'interpretazione della nuova arte.
(...)
Concepiamo la sintesi come una somma di elementi fisici: colore, suono, movimento, tempo, spazio, la quale integri una unità fisico-psichica. Colore, l'elemento dello spazio, suono, l'elemento del tempo, il movimento che si sviluppa nel tempo e nello spazio, sono le forme fondamentali dell'arte nuova, che contiene le quattro dimensioni dell'esistenza.
Tempo e spazio.
La nuova arte richiede la funzione di tutte le energie dell'uomo, nella creazione e nell'interpretazione. L'essere si manifesta integralmente, con la pienezza della sua vitalità. Colore Suono Movimento.

Serge Harroche, prix nobel en physique quantique

La grandeur d’une société se mesure à sa capacité de comprendre qu’il y a des biens qui n’ont pas de prix, qui ne sont pas monnayables. Que ce soit les biens culturels ou scientifiques.

Aujourd’hui on constate que la seule réponse, face aux problèmes économiques, à une situation économique dégradée, est de couper dans les budgets liés à la recherche, à la culture ou à l’éducation. Solutions sans lendemain.

Couper dans l’éducation c’est  dégrader le futur.

Couper dans la culture c’est détruire son patrimoine.

Couper dans la recherche c’est retourner à l’obscurantisme.

Peut-être faudrait-il penser à déplacer le cursus des valeurs et accepter qu’il y a des choses valables en dehors des valeurs purement vénales ou marchandes.

Le bonheur peut aussi exister dans l’apprentissage, la connaissance et la culture. C’est ce que nous a appris le siècle des lumières.

On peut vivre sur d’autres bases et ainsi donner d’avantage d’aspirations aux gens, en particulier aux jeunes.

La recherche scientifique, en particulier dans la physique quantique, nous apprend que le savoir est en constante évolution et qu’il est malvenu de demander à quoi va servir cette recherche puisque les chercheurs eux-mêmes sont incapables de prévoir à l’avance quelque chose qu’ils ne connaissent pas encore.

C’est le but même de la recherche. Chercher ce qui nous est encore inconnu.

Et pourtant, toutes les grandes découvertes dont nous tirons profit aujourd’hui ont toutes été un tâtonnement dans l’inconnu. C’est ce qui fait la beauté de la recherche scientifique.

Ce qui fait la beauté de la culture c’est l’impalpable qui se trouve dans l’acte artistique, la capacité de créer, sans garanties aucune de réussite ou de succès. 

Ce qui fait la beauté de l’éducation  c’est l’apprentissage de connaissances anciennes mises en perspective avec la sensibilité d’aujourd’hui.

 

manifeste altermondialiste Attac

VII La diversité culturelle contre le formatage des esprits

 

Les néolibéraux ont parfaitement compris que ce sont aussi les idées qui gouvernent le monde. Leur propagande tend à faire intérioriser celle selon laquelle la mondialisation est non seulement inévitable, mais souhaitable, et que l’on ne peut que s’y adapter en attendant qu’elle répande un jour ses bienfaits à tous. Et si elle tarde à le faire, c’est justement parce qu’elle est encore incomplète…

Il reste que le bourrage de crâne néo­libéral que nous subissons depuis plus d’un quart de siècle se heurte, partout dans le monde, à la réalité vécue par la grande majorité des citoyens. D’où la nécessité où il se trouve de se légiti­mer en se donnant un accompagnement « culturel ». Les néolibéraux voient en effet dans les Cultures et les langues, de même que dans les croyances religieu­ses, les convictions politiques et idéo­logiques, des éléments qui font obstacle à la circulation des marchandises et des services, en tout premier lieu des servi­ces audiovisuels. Leur idéal humain est celui d’un consommateur s’épanouissant dans un Disneyland partout identique.

C’est pourquoi les États-Unis sont aussi virulents dans la promotion de leurs industries des images et du diver­tissement, qui a comme triple effet de contribuer en positif à leur balance com­merciale, de propager une vision idéalisée de l’American Way of Life, et d’empê­cher les créations culturelles véhiculant un imaginaire spécifique. Cette politique a son volet linguistique : l’imposition de l’anglais, langue de la globalisation, com­me vecteur unique de la communication internationale.

Le refus de ce qu’il faut bien ap­peler un impérialisme culturel et lin­guistique est une des composantes essentielles du combat contre le néo­libéralisme. Comme l’est, par voie de conséquence, la promotion de la di­versité des cultures (dès lors qu’elles ne sont pas en contradiction avec les droits humains), ainsi que des langues, en particulier par la coopération entre les grandes zones géolinguistiques : arabophonie, francophonie, hispano­phonie, lusophonie, etc.

Mesures

98. Application stricte du règlement linguistique de l’UE faisant obligation de rendre disponibles tous les documents officiels dans chacune des langues officielles de l’UE. Invalidation automatique de toute décision résultant de délibérations où ces conditions n’auraient pas été réunies.

99. Obligation faite à la BCE de publier tous ses documents dans chacune des langues des pays membres de l’Eurogroupe.

100. Augmentation substantielle des budgets des programmes culturels (livre, cinéma, etc.) de l’UE impliquant des traductions.

101.Reconnaissance du droit de chaque citoyen à travailler dans la langue de son pays, et mise en application immédiate de ce droit par la France. Ce qui implique notamment que doivent être rédigés ou disponibles en français : les contrats de travail, les brevets, les documents internes aux entreprises, les notices d’emploi de tous les produits vendus sur le territoire national.

102. Respect du droit à l’information et du droit d’informer, ce qui passe notamment par :

  1. des mesures draconiennes anti-concentration ;
    la suppression de la publicité dans le financement des radios et télévisions     publiques, le manque à gagner étant comblé par des prélèvements sur les recettes publicitaires des chaînes privées
    la déprivatisation de TF1 par le non renouvellement de sa concession hertzienne ;

   des aides publiques aux chaînes et radios associatives ;
   l’interdiction de la participation des entreprises bénéficiant de marchés     publics au capital des chaînes et stations privées ;
   la création d’un statut d’entreprise de presse à but non lucratif.

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